L’histoire commence un 28 juillet 2020 avec les pleurs d’un chien, Bobby. Ces pleurs débutent aux alentours de 4h00 du matin, effectivement le propriétaire de Bobby part travailler aux alentours de 5h00 du matin. Les pleurs de ce chien durent jusqu’au petit matin et continue également plus tard au cours de la journée.
En regardant au travers de ma clôture, je commence à entrevoir le problème. Une niche, une chaîne et deux pauvres gamelles qui me paraissent bien sale et bien vide. Au cours de l’après-midi j’arrive à entamer une discussion avec le propriétaire de Bobby afin d’essayer de raisonner le propriétaire. Mon intention était simple, détacher la chaîne du coup de Bobby pour qu’il puisse courir un peu. Le propriétaire de Bobby m’explique qu’il a une fâcheuse tendance à fuguer et qu’il ne dispose pas d’assez de temps pour s’en occuper. Je lui propose donc de me céder le chien, il refuse immédiatement. Durant notre conversation, il se décide à détacher Bobby. Un début de victoire.
Le lendemain matin, les pleurs de Bobby retentissaient à nouveau. Le soir du 29 juillet 2020, le propriétaire de Bobby frappa à ma porte en déclarant que Bobby avait encore fugué. Il me demande mon aide pour le retrouver à la suite de quoi il me le céderait. Une fois Bobby retrouvé, ma compagne et moi-même avons réaliser l’ampleur des dégâts.
Sur la vidéo, il avait 3 ans et pesait 30 kg. Je ne connais pas réellement son passé. La seule chose que je sais, c’est qu’il a passé au moins une semaine complète attaché à une niche avec comme seule activité, creuser. D’après son propriétaire, il serait fugueur mais je dirais plutôt triste, sale et livré à lui-même. Il était infesté de parasites en tout genre, puces, tiques, vers, jamais identifier, jamais vacciner, jamais vermifuger… Jamais est le mot qui caractérise le mieux ce pauvre Bobby.
À cette époque, ma compagne et moi étions dans notre dernière année d’étude en master, elle en Picardie et moi en Alsace. Nous vivions tous les deux dans des appartements d’étudiant d’environ 30 m². Nous avons réfléchi à le placer dans un refuge. Impossible de l’y laisser. Nous avons donc choisi de l’adopter et de lui offrir cette nouvelle vie qu’il méritait. C’est le début d’une nouvelle vie en Alsace au milieu de la montagne de Reinhardsmunster.
Les points à retenir :
- Sauver la vie d’un animal peut prendre seulement 5 minutes.
- Une discussion calme avec un raisonnement finement poussé vaut mieux qu’une prise de bec sans résultats.
- La maltraitance involontaire d’un animal est passible d’une amende de 750€.
Les choses à savoir avant de vouloir sauver un animal mal traité :
- Assurez-vous que le cas de maltraitance est avéré. Pas de conclusion trop hâtive.
- Êtes-vous en mesure d’accueillir l’animal ? Si vous n’êtes pas en mesure de l’accueillir, n’intervenez pas vous-même.
- Les refuges et SPA n’ont aucune obligation de récupérer l’animal.
- Les abandons sont payants et nécessitent une attestation ICAD ou attestation sur l’honneur d’abandon.
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